• "Tara Duncan ensorcelle les préadolescents" (La Croix)

    Transposées sur le petit écran, les aventures "papier" de cette cousine française de Harry Potter se sont déjà vendues à plus de 7 millions d'unités...

    Depuis la rentrée, les cours de récréation résonnent de nouveaux cris de guerre: "Par le Mintus", "Par le Transformus", "Par le Reparus"... Des formules magiques bien connues des fans de Tara Duncan, saga de littérature jeunesse qui vient d'être adaptée en dessin animé par M6*. Cette transposition à l'écran, bientôt suivie par un jeu vidéo en ligne (sortie prévue en janvier 2011), une comédie musicale (pour la fin 2011) et un long métrage (scénario en cours d'écriture), sonne comme une consécration pour la pétillante "Sortcelière" ("celle qui sait lier les sorts"), née de l'imagination fertile de Sophie Audouin-Mamikonian.

    Il a fallut en effet des années pour que l'auteur soit prise au sérieux par les éditeurs. La jeune femme, authentique princesse héritière du trône d'Arménie (dont il ne reste plus que des ruines), a écrit la quasi-intégralité de la série entre 1987 et 1990 mais a dû attendre 2003 pour être publiée. Entre-temps, Harry Potter était passé par là et la magie faisait recette auprès du jeune public. Depuis, Tara Duncan est devenue elle aussi un phénomène littéraire: traduits dans 11 langues, ses romans se sont vendus à plus de sept millions d'exemplaires dans le monde. La sortie en septembre du huitième et dernier tome de ses aventures**, tiré à 63000 exemplaires est entré directement à la première place du classement des ventes jeunesse "Livres Hebdo", a suscité un engouement sans précédent.

    Séances de dédicaces interminables, jeunes lectrices déguisées entonnant la chanson du générique... Sophie Audouin-Mamikonian est désormais accueillie comme une rock star par les "Taraddicts", qui entretiennent une relation très étroite avec l'auteur à travers blogs, pages Facebook et autres forums de discussion. "On a vraiment le sentiment de faire partie d'une communauté. Jamais un écrivain n'a été aussi accessible. Elle a toujours un petit mot pour chacun... une vraie mère poule", se réjouit Noémie Follin, présidente du fan-club "Génération Taraddicts". A 23 ans, cette future professeur des écoles a grandi plus vite que l'héroïne (passée de 13 à 16 ans en huit tomes) mais garde le même plaisir à lire ces romans qui "apportent une nouvelle fraîcheur au genre fantastique".

    À NOTRE AVIS:

    On ne peut qu'être fasciné par le foisonnement de l'univers inventé par Sophie Audouin-Mamikonian, peuplé de près de 400 personnages et de plus d'un millier de plantes et animaux! Baignée dans la culture de Tokien et de T.H.White (auteur de "L'Epée dans la pierre", que Walt Disney adapta sous le titre "Merlin L'Enchanteur") mais également passionnée par la biologie et les mutations des êtres vivants, l'auteur ne cesse d'inventer de nouvelles créatures inspirées des mythiques elfes, dragons, licornes et autres chimères. Sa saga, aux accents moins sombres que "Harry Potter", aborde les préoccupations des préadolescents (amitié, premiers amours, relations parentales...) de façon résolument positive, insufflant aux intrigues un humour ravageur, rare dans l'univers fantasy. Des qualités malheureusement érodées par le format télé qui met l'accent sur l'action et dont le graphisme rappelle un peu trop d'autres séries appréciées du jeune public, comme "Totally Spies".

    * Tous les dimanches à 9h30.
    ** "L'Impératrice maléfique", Editions XO, 512 pages, 19,90€. Les cinq premiers tomes sont publiés aux Editions du Seuil et chez Flammarion.

    Article par Cécile Jaurès pour le journal "La Croix"

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