• Concours Terre d'Asile: Légende Arthurienne (Concours d'écriture)

    Le forum a organisé un évent spécial Légende du Roi Arthur. J'ai décidé d'y participer! Voici le sujet puis ma participation:

    "La magie est là, elle existe, elle est tout autour de nous, mais on ne la voit pas toujours. Racontez-nous une histoire de Magie, que ce soit la magie des contes et autres histoires de fiction avec sorcier et compagnie, ou la vrai magie celle de notre monde bien réel (par exemple : certains sentiments, des mystères et beauté de la nature, ...). À vous de voir et choisir, comment vous voulez en parlez..."

    La Quête de l'Épée

    La première chose que je pensais voir en ouvrant les yeux, c'était le plafond de ma chambre comme chaque matin. Alors pourquoi est-ce que voyais un ciel bleu parsemé de nuages blancs? Je n'avais pas souvenir d'avoir un toit ouvrant à ce que je sache!

    Il me fallut du temps pour réaliser que je n'étais pas dans mon lit mais allongé sur l'herbe vertes d'une vaste prairie. Le doux chant des oiseaux qui volaient autour de moi me rassura et je referma les yeux.

    Je commençais à me rendormir sans me préoccuper du phénomène étrange qui m'arrivait lorsque un rugissement retentit.

     "Merde! Et si il y avait des bêtes sauvages par ici?!"

    Paniqué, je bondis sur mes pieds et courut droit devant moi.

    Sauf que devant moi, il y avait un lac.

    Et ce qui devait arriver arriva.

    PLOUF!

    Je tomba dans les eux cristallines avant de réaliser ce qui m'arrivait. L'eau s'infiltra dans mes vêtements, dans ma bouche et mes poumons. Je commençais à me noyer. J'essayai de remonter à la surface mais l'eau entravait mes mouvements. Je ne pu que regarder, impuissant, les eaux sombres m'engloutir lentement...

    *   *   *

    Ruisselant d'eau, je toussa et recracha suffisamment d'eau pour remplir un aquarium. Les souvenirs me revirent vite en mémoire et je compris que quelqu'un m'avait sauvé. Quelqu'un ou quelque chose. Je regarda autour de moi mais ne vis rien d'autre que des ruines et le lac où je venais de frôler la mort.

     "Enfin, te voilà! Merlin avait raison!"

    Je me tourna dans la direction d'où semblait venir cette voix inconnue. Mais il n'y avait rien d'autre à part une chute d'eau.

    Une chute d'eau qui me souriait!

    En regardant plus attentivement, je m'aperçu que la cascade était en réalité une femme constituée entièrement d'eau. Ses yeux étaient deux perles bleues qui brillaient au contact des rayons du soleil. Ses cheveux étaient constitués d'algues turquoises qui ondulaient autour d'elle et ses vêtements étaient faits d'écume. Tout en elle n'était que du pur H2O!

    Je vis même un poisson rouge nager le long de son bras gauche!

     "Euh... Qui êtes-vous?" dis-je.

     "Je m'appelle Nimue." répondit-elle. "Je suis la Dame du Lac. J'attendais ta venue depuis longtemps, Héritier..."

     "Héritier?... Qui ça? Moi?"

     "Oui, l'enchanteur Merlin a prédit ta venue il y a des siècles..."

    Merlin? Ce type avec un chapeau pointu et une robe bleue avec une longue barbe blanche? Celui de Walt Disney?

     "Il a dit que l'Héritier plongerait dans le lac avant d'entamer la Quête de l’Épée. Je passais dans le coin lorsque les vagues m'ont porté ton appel à l'aide."

     "Donc... C'est vous qui m'avez sauvé?..."

     "En effet, Héritier. Tu es celui qui doit trouver l’Épée et les descendants des chevaliers légendaires afin d'apporter la lumière et la paix à travers tout les mondes."

     "Euh... mais je ne suis pas celui que..."

    La fée ne m'écouta pas. Elle frappa dans ses mains - m'éclaboussant ainsi - et une pierre apparut dans sa main. Elle était de forme ovale et d'une intense couleur violette. Avec un geste élégant de sa main, elle me tendit le joyau.

     "Ceci est une Pierre de Lumière. Elle te conduira jusqu'à la caverne du terrible dragon qui garde l’Épée."

     "Un dragon?!" m'étranglai-je. "Genre: un gros lézard volant qui crache du feu et tout le reste?"

     "Exact. Nombreux sont ceux qui ont voulu lui prendre l’Épée de force mais aucun d'eux n'y est parvenu. Toi seul est en mesure de réussir. Bonne chance, Héritier!"

    Et avant que j'ai pu dire quoi que ce soit, la Dame du Lac plongea dans l'eau - m'aspergeant une fois de plus!

    Un dragon! Je devais affronter un dragon pour pouvoir récupérer une épée - sans doute rouillée. Et tout ce qu'on me donnait, c'était un vieux caillou!

    Interloqué, je regarda la pierre sous tous les angles, cherchant un moyen de comprendre comment elle allait me guider à l’Épée.

    Devais-je la lancer en l'air et aller dans la direction où elle serait tombée? Peut être fallait-il y mettre des piles ou prononcer une formule magique comme dans les films?

     "Euh... Pierre de Lumière... Je t'ordonne de me conduire à l’Épée."

    Rien.

     "Euh... Peux-tu me conduire à l’Épée?"

    Rien.

     "S'il-te-plaît?"

    La pierre s'illumina aussitôt et elle m'indiqua une sombre forêt qui s'étendait jusqu'à une haute montagne.

    *   *   *

    Ça faisait des heures que je marchais et j'étais épuisé. Quand il fallait tourner ou prendre tel sentier, la pierre exerçait une légère pression sur ma main et j'allais dans la direction indiquée. Malheureusement, la pierre attirait bien des convoitises. Une bande de minuscules fées ailes n'avait pas arrêté de voler autour comme des papillons attirés par la lumière et une pie avait même essayé de me la piquer pour la même dans son nid!

    Escaladant les derniers rochers, je vis enfin l'entrée de l'antre du dragon. Et de l’Épée.

    Puis, je vis les carcasses - certaines encore fumantes - des preux chevaliers en armure qui avaient échoué.

    Je m'approcha aussi discrètement que possible de l'entrée sans trop penser à ce qui pourrait m'arriver si le reptile me surprenait quand...

    Crac!

    Pourquoi faut-il toujours qu'on marche sur une brindille qui craque juste au moment où l'on veux rester discret?!

    Je sentis alors un regard menaçant au dessus de ma tête. À quelques centimètres de ma tête, je vis le regard incandescent du dragon.

    Ce dernier poussa un grondement sourd. La terre trembla et je faillis tomber par terre.

    Pétrifié, je ferma les yeux et attendit le souffle brûlant des flammes qui n'allaient pas tarder à me griller...

    *   *   *

    Une seconde passa... Puis une autre... Et encore une autre...

     "Pourquoi suis-je toujours en vie?" me demandai-je.

    Je rouvrit discrètement un œil pour voir ce que faisait le dragon.

    GRRRRROOOOOOOOAAAAAAAARRRRRRR!!!

    Son grondement me fit tellement peur que je me retrouva sur les fesses. Je m'attendais à vivre les derniers instans de ma vie quand le dragon rapprocha son énorme tête de la mienne et poussa un nouveau grondement.

     "Mais arrête ça tout de suite!" hurla-je sans réfléchir. "Bouffe-moi tout cru ou grille-moi comme un kebab si tu veux! Mais arrête de jouer avec mes nerfs en me faisant peur!"

    Stupéfait, je réalisa que j'étais en train de hurler contre une bête sanguinaire dix fois plus grande que moi qui allait me dévorer.

    À ma grande surprise, le dragon s'immobilisa.

    Puis il fit une chose à laquelle je ne m'attendais surtout pas.

    Il éclata en sanglots.

    Je restais là à regarder ce dragon pleurer comme un gros bébé tandis que ses grosses larmes coulaient sur ses joues et m'arrosaient copieusement. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous à m'asperger d'eau ici?!

     "Euh..." fini-je par dire doucement. "Ça va?"

     "Bien sûr que non!" répondit le dragon entre deux sanglots. "Pourquoi t'as crié comme ça? Je ne t'ai rien fait, moi!"

     "Mais tu m'as fait peur!"

    Le dragon renifla.

     "Pardon. Mais je t'ai pris pour un de ces types qui m'attaquent tous les jours. Tu réagirais comment, toi, si tout les chevaliers en armure de la terre s'acharnaient à vouloir te trucider pour te piquer ton or, pour la gloire ou pour les beaux yeux de leur copine?"

    Oui. Argument incontestable.

    Je lui raconta mon histoire et la raison de ma venue ici. Il m'écouta attentivement puis m'invita à le suivre dans sa caverne. Au beau milieu d'une pile de pièce d'or qui aurait fait passer Picsou pour un mendiant, planté dans une enclume, se trouvait une belle épée bleue.

    "Je connais moi-même la prophétie de l'Héritier." dit le dragon. "Je devais garder l’Épée jusqu'à ta venue. Pour pouvoir libérer l'épée de l'enclume, tu dois fixer la Pierre de Lumière que la Dame du Lac t'a donné sur la garde de l’Épée."

    Il me montra un emplacement vide qui correspondait à la forme de la pierre.

    Je la sortis de ma poche et la fixa sur l’Épée avant de la tirer.

    Soudain, je fut aveugler par une forte lumière blanche et je me sentis tomber lentement dans le vide.

    *   *   *

    Tandis que je tombais, une voix me parvint aux oreilles.

    "Félicitations, Héritier de mes pouvoirs et de la force du Roi Arthur. Tu es celui que le monde attend depuis des siècles. Tu es celui qui doit rétablir l'équilibre et la paix dans l'univers. Mais pour cela, tu aura besoin d'autre chose que d'Excalibur. Tu devras trouver les douze nouveaux Chevaliers de la Table Ronde. La Pierre de Lumière te guidera à eux. Ensemble, vous pourrez commencer votre quête. Bonne chance, Héritier!"

    Et c'est sur ces derniers mots de Merlin que je me réveilla.

    *   *   *

    La première chose que je vis en ouvrant les yeux, ce fut le plafond gris de ma chambre.

    Tout cela n'était donc qu'un rêve.

    Dommage.

    En me redressant sur mon lit, un objet tomba par terre.

    C'était un médaillon en forme d'épée.

    Avec une pierre brillante violette sur la garde.

    Je souris.

    L'aventure ne faisait que commencer...

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